Si la rémunération « n’est pas la clef du bonheur au travail », elle y contribue amplement
Les jeunes diplômés sont en quête de sens.
Toutes les études le montrent ces dernières années, lorsqu’on les interroge sur leur motivation et sur les critères de choix de leur employeur, ce sont les valeurs de l’entreprise, la reconnaissance du salarié, l’autonomie ou encore la qualité de vie au travail qui ressortent régulièrement.
Une étude menée récemment par le Boston Consulting Group auprès de plus de 6000 jeunes, a remis en évidence le fait que le critère le plus important pour eux, dans leur future vie professionnelle, est l’intérêt du poste en premier (cité par 92% des personnes interrogées), devant le bien-être au travail en second (85%) et enfin un poste qui soit « en phase » avec leurs valeurs (76%)
Les sources de motivation des jeunes talents sont à analyser avec précision
La rémunération, considérée comme un facteur de motivation n’arrive qu’en 10ème position pour les étudiants et en 9ème position pour les jeunes diplômés. La rémunération ne serait donc pas le critère de choix principal ?
En prenant un peu de recul et en analysant cette étude plus en détails, on constate que ces résultats sont un peu biaisés compte tenu de la population interrogée. En effet, elle a été menée avec IPSOS et la CGE, (Confédération des Grandes Écoles) qui regroupent 227 « Grandes Écoles » (ingénierie, management, études politiques…) ne délivrant que des diplômes BAC+5.
Lorsque l’on connaît le salaire moyen des jeunes diplômés à la sortie de ces écoles et que l’on fait un parallèle avec le taux d’employabilité, on peut effectivement penser que le salaire n’est sans doute pas leur première source de préoccupation car ils sont assurés de gagner suffisamment pour s’assurer un certain confort de vie.
Le métier « idéal » des Français
Une autre étude permet de remettre les choses en perspective. Diffusée dans Challenges, l’enquête ici a ciblé un échantillon de 1000 personnes représentatif de la population française, et le résultat est sans appel : Le métier idéal pour plus d’un tiers des répondants c’est celui qui permet de «bien gagner sa vie».
C’est le premier critère, devant celui qui permet de «vivre sa passion»
Il ne faut cependant pas en conclure que la rémunération est le seul facteur motivation d’un salarié, ou qu’il n’est « pas utile » de tenir des engagements en terme de qualité de vie de travail ou de RSE. (Responsabilité Sociétale de l’Entreprise)
Toutes les entreprises ont mené des actions en ce sens, qui ne se limitent pas à l’achat d’un baby-foot et à la suppression des gobelets en plastique dans la cafétéria. Et rappelons que le salaire apparaît ici comme une source de motivation, et non comme une source de bien-être. Vous avez donc tout intérêt à veiller au bien-être de vos salariés pour les fidéliser.
Sans compter que s’ils sont heureux, ils seront plus productifs (là aussi, des études le montrent !). Mais n’oubliez pas que le salaire a une grande importance, et pensez y lors de vos campagnes de simulation salariale : elles ont aussi toute leur importance et il faut les gérer avec professionnalisme.